Montmaurin 385

La villa de Montmaurin-Lassalles : premiers dégagements entre 1879 et 1892 ; fouille en extension par G. Fouet de 1946 à 1961. Deux grandes phases de construction sont distinguées : une première villa, centre d'une exploitation agricole est édifiée vers le milieu du Ier siècle. Dans l'Antiquité tardive, elle est entièrement restructurée, la partie résidentielle prenant une importance particulière (fig. 215). Le réexamen récent du matériel archéologique a conduit à réviser les datations avancées par G. Fouet dans sa monographie de 1969. La villa tardive comportait une douzaine de mosaïques : cf. fig. 226-227 (salle 48, à composition d'étoiles de trois carrés chargées de couronnes de laurier et de tiges d'acanthe) ; fig. 232-233 (salles 21 et 22, à quadrillage de bandes en tresses et à composition de carrés et de cercles tangents). Dans l’aile nord-ouest, la découverte de tesselles à pâte de verre rend plausible l’existence d’une mosaïque murale. La villa tardive offrait aussi des enduits peints. Divers décors ont été reconnus : des imitations de marbres, des motifs géométriques, végétaux, des paysages. Le site de Montmaurin-La Hillère, à 1 km en aval de la villa de Lassalles. L'ensemble des vestiges mis au jour par G. Fouet de 1963 à 1969 (plan fig. 248) avait été interprété comme un sanctuaire des eaux mais plusieurs publications récentes ont écarté cette hypothèse suggérant d'y voir plutôt une villa. Il s'agit d'une construction du IVe s., à plusieurs phases, qui a été implantée sur un terrain vierge. La salle principale M, ouvrant sur le péristyle, offre une mosaïque à composition en méandres de svastikas en panneton de clé doubles et d'octogones, traitée en tresse (fig. 252-253) ; à l’angle sud-ouest du péristyle, trois salles étaient ornées de mosaïques : (fig. 254) fragment de la mosaïque de la salle M’, bordure décorée de cercles sécants et tangents ; (fig. 255) fragment de la mosaïque de la salle M’’, la bordure est ornée d’un rinceau de lierre qui s’échappe d’un cratère d’angle noir à anses en S, le champ est orné de peltes adossées, alternativement couchées et dressées ; décor très lacunaire dans la troisième salle. La villa comporte également des dallages en marbre, un opus sectile.