A propos de l’architecture domestique d’Antioche, de Daphné et de Séleucie

A la suite de renouveau des études sur Antioche, l’auteur revoit l’organisation des maisons d’Antioche, Daphné et de Séleucie. Il reste délicat de donner une typologie pour ces demeures, souvent incomplètement fouillées et remaniées sur plus de quatre siècles. Dédaliques, elles multiplient des secteurs aux pièces peu hiérarchisées, organisés autour de courettes, souvent mosaïquées, faisant office de puits de lumière, reliées entre eux par des corridors et des portiques. Ce sont les variantes d’organisation des bassins et nymphées qui personnalisent les espaces, privés pour la plupart de plantations ou de jardinières. La maison dite d’Iphigénie, sur les pentes du Mont Staurin, s’adapte à son implantation en terrasse, en organisant dans l’axe de son triclinium à mosaïque une cour fermée d’un bassin en U (proposition de restitution). La manière de répartir des tapis géométriques et figurés des salles d’apparat de ces maisons, mais aussi l’iconographie, laissent seule deviner le type de mobilier, où la kliné pour deux personnes garde une place non négligeable, face aux banquettes en U de tradition romaine. Dans l’Antiquité tardive, les salles de réception prennent de plus en plus d’ampleur, même si actuellement, les formes absidées sont sous-représentées. On note des changements radicaux de plan de certains îlots, alors qu’on se contente dans d’autres secteurs de simplement renouveler, souvent par superposition, le décor de mosaïque, en maintenant des plans anciens. (Résumé auteur)