Décor architectural en verre, à la fin de l’Antiquité, en Gaule méridionale. Quelques indices de mise en œuvre

Dans le Midi de la Gaule, il n’existe que très peu de témoignages de murs ou de voûtes couverts d’une ornementation en verre. Pourtant plusieurs indices indiquent que cette décoration était relativement fréquente dans les demeures aristocratiques [du Sud-Ouest (Montréal-Séviac, Montmaurin et Saint-Sever…)] et dans les lieux de culte de la fin de l’Antiquité […]. L’enquête, limitée à l’étude du mobilier de quelques musées et dépôts de fouilles, ne peut prétendre dresser un état de la question dans le Sud de la Gaule, mais permet déjà d’identifier, à partir des restes et des déchets de découpe, plusieurs sortes de revêtements ou d’incrustations en verre : – Les placages les plus fréquents sont composés de tesselles en verre, coloré ou non, débitées sur le chantier de construction [parfois à feuilles d’or (Saint-Sever, Marseille)] à partir de galettes de verre apportées par l’artisan. – Les plaquettes de verre minces, enserrant une feuille d’or, étaient coulées comme des vitres puis découpées sur place en carrés [(ainsi à Rodez)] ou en bandes. – Des inscriptions à la feuille d’or et en verre doublé participaient aussi au décor. – Enfin, des pastilles de verre […] pouvaient rehausser les murs et les colonnes. Ces produits semi-finis […] fabriqués loin des chantiers de construction, mais aisément transportables, faisaient probablement partie de l’équipement des mosaïstes. (Résumé de l’auteur.)