Mosaïques et peintures d’un quartier de Nemausus. La fouille du parking Jean-Jaurès à Nîmes (Gard)

Cette fouille préventive (INRAP, 2007, 6 500 m2 sur une fenêtre de 400 m) a partiellement mis au jour 8 îlots d'un quartier résidentiel de grandes demeures dont certaines à péristyle. Les auteurs dressent un panorama des décors des sols et des parois, en soulignent les tendances et l’évolution au sein du vaste corpus nîmois. Quarante et un sols dont certains incomplètement reconnus : 20 en terrazzo (chaux et terre cuite) ou opus signinum (chaux et éclats de calcaire blanc), 6 en terrazzo à incrustations, à tesselles, 2 en terrazzo et opus tessellatum, 13 mosaïques géométriques ou figurées (mosaïques au Buste, au Fleuron, Achille à Skyros, Penthée). Plusieurs bassins sont revêtus de mortier de tuileau ou de mosaïque. Les tesselles sont le plus souvent taillées dans des calcaires de provenances régionales, plus rarement dans marbres ou granits, terre cuite, pâtes de verre et peut-être faïence, en attente d'analyses. Datation : prédominance des sols en terrazzo simples ou ornés dans la première moitié du Ier siècle apr. J.-C., puis tessellatum dans la seconde moitié du Ier siècle et au IIe siècle. L'étude des enduits peints des murs et des plafonds, en place ou fragmentaires, leur restitution en élévation, suggèrent le volume des espaces et mettent en évidence l'interaction entre sols, parois, architecture.