Orphée endeuillé de la mosaïque funéraire de Jérusalem
Identifiant AIEMA | 23-1044 |
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auteur du texte | OLSZEWSKI Marek-Titien |
publication collective | Orphée entre Soleil et ombre. Actes du colloque international tenu à l'Institut catholique de Toulouse les 16 et 17 novembre 2007 |
liens | <non spécifié> |
tomaison | |
pagination | p. 226. |
nombre d’illustrations | |
langue du texte | français |
traduit de | <non spécifié> |
langue du résumé (si présent) | <non spécifié> |
renvoi BullAIEMA | <non spécifié> |
résumé de l'AIEMA | :
La mosaïque funéraire d’Orphée de Jérusalem est la dernière représentation mythologique du chantre parmi les dix-sept exemples répertoriés dans la mosaïque antique de l’Est de la Méditerranée. Nous ne connaissons que six mosaïques funéraires avec l’image du musicien thrace. La mosaïque d’Orphée placée dans une tombe chrétienne au VIe siècle devait répondre aux attentes des chrétiens pour lesquels elle avait été exécutée. Nous sommes loin (environ 160 ans après l’interdiction des cultes païens) de l’époque où la réaction païenne s’exprimait dans l’art et il ne s’agit certainement pas ici de ce phénomène de contestation. Selon l’opinion de l’auteur, le personnage mythologique d’Orphée avait un sens universel dans un contexte funéraire, qui perdurera longtemps dans l’Antiquité tardive.
D’une part, l’idée d’Orphée est liée à celle d’un homme malheureux pleurant la perte de sa bien-aimée Eurydice ; d’autre part, le jeu de mots, si souvent pratiqué par les Anciens dans le langage courant ainsi que dans l’iconographie et dans les textes, pourrait bien expliquer le sens universel de l’image et ses dogmes du chantre dans le contexte funéraire. En grec, « orphanos » signifie une personne privée de son père, de sa mère ou de ses enfants et « Orpheus », Orphée. Le chantre mythologique exprime, dans un contexte funéraire, le deuil et la tristesse de la personne privée de l’être le plus cher. Il est probable que le jeu de mots, à la fois graphique et textuel, concerne les images mythologiques du Centaure Chiron et de Pan. Nous savons que le Chrisme accompagne la majorité des tombes chrétiennes aux Ve et VIe siècles. Sous le nom de Chiron [XIPO(N)], nous pouvons lire « Xi-Po » et, sous le nom de Pan, nous lisons le « Pantokrator ». Derrière l'image de Chiron et de Pan, nous pouvons donc lire « Christo to Pantokrator ». Cette formule correspond bien à l’ambiance de paix créée par Orphée, sa musique, ainsi que par la formule chrétienne de paix en Christ ou en Dieu adressée aux deux jeunes femmes ensevelies dans la chapelle funéraire de Jérusalem. L’image d’Orphée est ici utilisée d’une façon qui ne contrevient pas à la religion chrétienne. (Résumé de l’auteur.) |
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pays - classement | Israël |
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personne citée | <non spécifié> |
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pièce jointe | <non spécifié> |
commentaire | p. 205-214 et p. 226. Éditeur : Toulouse, Institut catholique de Toulouse Colloque : 2007, Toulouse |
publié dans le bulletin | 2013-23 |