La Mosaïque de Qabr Hiram

Découvert en 1861 aux environs de Tyr (Sour, Liban) à l'occasion de la mission de Phénicie confiée à E. Renan par Napoléon III, ce pavement en très bon état de conservation fut déposé en vue de son transport vers la France, où l'atelier de mosaïstes d'Auguste-Guilbert Martin à Saint-Denis procéda à diverses restaurations et à la mise en place, en plusieurs panneaux séparés, au musée du Louvre. Un récent programme muséographique a permis d'envisager une restauration fondamentale et une transposition sur un nouveau support par l'atelier de Saint-Romain-en-Gal, sous la direction d'É. Chantriaux. La mise en place de l’ensemble du pavement, au sol, dans une configuration proche de celle de la découverte, connue par la publication de Renan, a eu lieu en 2012. Le programme décoratif du sol de cette petite église avec des scènes figurées à personnages ou animalières, bien daté de 575 par l'inscription de dédicace placée en avant du chœur – qui paraissait tout à fait exceptionnel au moment de sa découverte –, est maintenant à rapprocher de mosaïques d’églises récemment repérées en Jordanie et au Liban. Le pavement du Louvre est ainsi désormais à rattacher à l’abondante production des ateliers byzantins de la Méditerranée orientale.