L’opus interrasile aux Ie et IIe siècles après J.-C. : quelques exemples en Italie et en Gaule et leur correspondance avec la peinture murale

A partir d’un corpus de 23 ensembles enrichi depuis la publication de A. Bonanni en 1998, l’A. fait le point sur l’opus interrasile et étudie ses correspondances avec la peinture telles que l’attestent les auteurs anciens. Trois catégories de vestiges sont analysées. 1. Motifs figurés évoquant essentiellement le monde de Bacchus et de Vénus : Baies ; Pompéi - Casa dei Capitelli colorati (VII 4, 31-51) et Casa di Volusio Fausto (I 2,10) ; Rome, Domus Transitoria, Villa dei Quintilii ; Grottarossa ; Tivoli, Villa Adriana, Édifice aux Trois Exèdres. En Gaule : Limoges, maison des Nones de Mars, fin 2e-début 3e s. ap. J.-C. (fig. 1) et Arles, rue Pierre Brossolette, 2e moitié 3e s. ap. J.-C., (pl. IV 2) ; 2. Motifs végétaux avec fleurs, fruits, papillons : Rome, domus sur le Janicule ; via Tor di Quinto (pl. IV 3) ; Lucus Feroniae ; 3. Frises : Pompéi, Casa a Cinque Piani (VIII 2, 14-16) ; Rome, Domus Transitoria ; Villa de Castel Gandolfo ; Villa Adriana, grands thermes. En Gaule, deux exemplaires à Autun. Les exemples datés archéologiquement confirment l’apparition de l’interrasum marmor sous Claude. Les frises devaient couronner un socle de marbre. Les motifs figurés pompéiens étaient insérés dans des parois peintes ; aucune intégration d’interrasum marmor dans des revêtements de marbre n’est attestée. Les contextes connus correspondent pour l’essentiel à des demeures impériales et aristocratiques.