Saint-Paul-lès-Romans 323

Au quartier des Mingauds, villa : découverte, en 1900, de deux mosaïques, dont une de la fin du IIe siècle, fragment au musée de Valence, composition orthogonale. Du tableau central, H. Lavagne (2000) reconnaît un animal marin. Dans la pièce voisine, une autre mosaïque, avec un tapis de fleurettes, motifs variés noir et blanc. De 1964 à 1970, fouilles M. Vignard, six salles avec mosaïque (fig. 849). Une salle sur hypocauste recouverte d’une mosaïque monochrome blanche, une autre salle pavée d’une mosaïque géométrique noir et blanc, triangles, croisettes, demi-rosaces. Une salle avec deux sols de mosaïque superposés ; le pavement du niveau inférieur, découvert en 1975, était un terrazzo signinum de couleur rougeâtre avec petits cailloux blancs ; sur le fond, une composition en crustae, dont quelques-unes en onyx ; H. Lavagne a trouvé des traces d’un panneau formant emblema en tessellatum, enlevé à une époque antérieure. Datation Ier siècle av. ou apr. J.-C. Mosaïque aux travaux d’Hercule (mosaïque 554), mosaïque d’Orphée (557) et mosaïque des Saisons (556) : iconographie centrée autour du thème commun de l’immortalité. La mosaïque aux travaux d’Hercule (fig. 850) a été retrouvée dans le triclinium, fouillé par M. Vignard en 1964-1965 ; donnée au musée des Beaux-Arts de Valence. Les 15 travaux d’Hercule sont disposés en cinq rangées de trois tableaux, une trame géométrique faite de lignes de méandres de svastikas en pannetons de clef doubles. En Gaule, cette image des 15 exploits du héros est unique (H. Lavagne) . Datation : 170-180 apr. J.-C. Murs recouverts d’enduits peints. À l’ouest du triclinium, deux salles : une avec la mosaïque des Saisons, très détériorée, qui se composait de quatre médaillons représentant les Saisons, entourant un médaillon central au thème inconnu, d’une bande de seuil où l’on voit un fragment de rinceau d’acanthe (fig. 852), d’une bande de raccord blanche puis d’une tresse polychrome. On a deviné seulement le médaillon du Printemps (fig. 853) et le médaillon de l’Hiver en pâte de verre bleue (fig. 854). Datation : 170-180 apr. J.-C. À l’ouest du couloir, une salle pavée avec la mosaïque d’Orphée (fig. 855), fouillée par M. Vignard en 1967 ; dans des carrés, on reconnaît une vache couchée, un cheval brun, un lion assis, un sanglier, une lionne couchée, un tigre, une panthère couchée, une gazelle à longues cornes, un aigle, un taureau debout. Le tableau central représente Orphée (de type grec), jeune, imberbe, la tête coiffée d’une couronne de laurier, assis, le corps tourné vers une cithare. À ses pieds, un renard ; derrière, un arbre avec quatre oiseaux : une tourterelle, une perdrix, un martin-pêcheur, un merle. Datation : 170-180 apr. J.-C. Au sud de la gare, un fragment de mosaïque, 1928. À Saint-Paul, des restes de constructions, des débris de mosaïques.